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21 septembre 2023

Kip Moore nous jase avant son premier passage en sol québécois

Par Ariane D’Amour

Le 7 octobre prochain, Kip Moore sera de passage au Québec avec sa tournée « Damn Love ». Un seul arrêt est prévu dans la Province, du côté de Ayer’s Cliff, dans le cadre des festivités entourant le 10ième anniversaire du Rodéo D’Ayer’s Cliff. Pour l’occasion, Country Pop a eu la chance de s’entretenir avec le chanteur américain avant sa toute première venue au Québec.

À deux semaines de venir jouer au Québec, j’ai voulu savoir comment il se sentait?

« On tellement vraiment, mais vraiment excité. J’espère que les gens sont aussi excités que nous. On a couvert tellement de terrain au Canada dans les dernières années, mais il y a des endroits que nous n’avons pas encore fait. Alors ça nous met dans un feeling de surprise, d’angoisse, de peur parce qu’on ne sait absolument pas à quoi s’attendre parce qu’on ne sait pas si on a des fans dans le coin et s’ils sont aussi excités que nous à propos de ce spectacle. »

Avec plus de 10 ans de carrière derrière la cravate, j’ai voulu savoir si c’était un défi le fun ou intimidant d’essayer un nouveau marché.

« Je crois honnêtement que c’est un mélange des deux. Tu ressens toutes sortes d’émotions en même temps quand tu vas jouer dans un nouveau marché. On a joué en Afrique du Sud pour la première fois en mars dernier. On avait entendu dire qu’on avait un énorme « fan base » là-bas, mais on ne savait pas à quoi s’attendre. Est-ce qu’on va juste se présenter là-bas et ce sera un gros silence dans la foule? Alors on ne savait absolument pas à quoi s’attendre, mais si on s’était fait dire que le stade où l’on jouait affichait à guichet fermer. On avait toujours la peur de se présenter là-bas devant 2000 personnes fâchés mais ça fini par être une soirée incroyable. »

Comme il en sera à son premier passage au Québec, j’ai voulu savoir à quoi les fans peuvent s’attendre comme spectacle.

« Ce sera un mixte (des anciennes et nouvelles chansons!). La seule chose que je peux toujours garantir c’est que vous allez toujours avoir le meilleur de nous. On va tous donner sur la scène.»
 

L’une des choses que j’aime le plus de Kip Moore, c’est son honnêteté et son authenticité dans ses chansons. Et plus les années passent, plus j’ai l’impression qu’il s’ouvre à nous avec vulnérabilité dans ses chansons. Voici ce qu’il m’a répondu.

« J’ai vraiment été chanceux dans ma carrière d’avoir un label qui me laissait réellement faire ce que je voulais. Je n’ai jamais eu de pression de leur part, ou quelqu’un en studio pour regarder par-dessus mon épaule pour voir quelles chansons j’enregistrais. Ils m’ont toujours fait confiance en tant qu’auteur-compositeur et artiste pour faire ce que j’avais envie de faire. Quand je regarde en arrière, mon premier album, « Up All Night », c’était vraiment honnête comme album avec la personne que j’étais à l’époque. Je n’ai jamais écrit un album à ce jour qui n’étais pas 100% moi. Tout ce que j’avais à l’époque ce sont des expériences nostalgiques quand j’avais 25-26-27 ans pour faire mon premier album. Je n’avais pas encore voyagé à travers le monde. Tout ce que je connaissais c’était le sud de la Géorgie. Alors toutes ses chansons étaient vraiment symboliques de ma vie à l’époque. « Everything but you » a été écrite à propos de ma première expérience quand j’ai déménagé à Hawaii et que je m’ennuyais d’une personne en particulier. Alors c’était vraiment honnête comme premier album et c’est à peu près à ce moment-là que les choses commençaient à décoller dans ma carrière. vec la personne que j’étais à l’époque. Et tu sais, j’ai toujours eu un élément spirituel en moi et c’était un peu comme ma prière de dire, hey, prends soin de moi parce que je ne sais pas à quoi ça va être. « Crazy One More Time » est encore une de mes chansons préférées que je n’ai jamais écrites au cours de toute ma carrière, et c’était sur mon premier disque. Ce premier disque était donc un disque très, très honnête. Maintenant, vous savez, il y avait des chansons comme « Something About A Truck », ce qui a été un grand succès. Mais même pour « Something About A Truck » c’était exactement ce à quoi ressemblait ma vie en grandissant en Géorgie du Sud, c’est tout ce que nous avions à faire. Donc c’était très honnête. Donc les gens ont toujours eu le vrai moi. C’est juste que mes albums ont évolués avec ma maturité. Je n’ai jamais essayé de revenir en arrière et d’écrire quelque chose qui pourrait être adapté à la radio et je n’ai jamais essayé de m’adresser à un jeune public. J’ai donc toujours laissé les disques mûrir avec moi. C’est peut-être ce que tu ressent avec le nouvel album parce que ce disque correspond peut-être davantage à qui tu es en tant qu’humain. Mais, ils ont toujours été très authentiques pour moi. Même le disque que j’ai presque terminé maintenant sera très différent des cinq derniers que j’ai fait. Comme quoi, tout le monde est un peu différent de l’un à l’autre.»

S’il pouvait choisir une seule chanson de son répertoire à faire écouter pour se présenter et dire au monde, « tu veux savoir qui est Kip Moore, écoute cette chanson et tu vas savoir qui je suis », quelle chanson ce serait.

« Si je devais en choisir une, avec tout ce que j’ai écrit ça va être vraiment, mais vraiment dur, mais « Payin’ Hard » est probable la chanson la plus honnête et vulnérable que j’ai jamais écrite. « The Guitar Slinger » aussi. Je ne sais tellement pas comment répondre à cette question parce qu’il y en a tellement. « Guitar Man ». Je sais pas. Je ne connais pas la réponse. »

Dans les derniers jours, Kip a reçu une nomination pour les International CMA Awards aux côtés de Luke Combs et Morgan Wallen dans la catégorie, artiste international de l’année. Comment a-t-il réagi à cette nomination?

« C’est définitivement une validation pour tout le travail qu’on a fait aux cours des dernières années tant pour mon équipe que moi en tant qu’artiste. Mais je me suis déconnecté de ce monde il y a longtemps dans le sens que ce n’est pas comme le sport, ce n’est pas comme si toi et moi montions sur le ring ensemble, celui qui est le meilleur gagne. Ce n’est pas comme si on jouait en 1-contre-1 au basket et que le meilleur gagne. La musique, c’est ça un monde très subjectif, très souvent super politique, que je ne peux pas contrôler. Je ne peux pas contrôler les remises de prix. Je ne peux pas contrôler beaucoup de ces choses. Et j’ai donc appris il y a longtemps à garder la tête baissée, à écrire ce qui était authentique pour moi et à être authentique avec les fans. Pour vrai, je me soucis bien plus du succès que de la gloire qui sont deux entités différentes. Parfois, ils s’entremêlent, mais la plupart du temps, vous aurez quelqu’un qui a beaucoup de renommée, mais pas beaucoup de succès, et vice versa. Donc, j’ai toujours eu plus à cœur d’avoir une carrière réussie et un solide « fan base » que de remporter des prix et ce genre de choses. Mais c’est quand même sympa, tu sais.  Je suppose que c’est toujours agréable de savoir que tout le travail acharné que vous avez fourni a été reconnu.»

Kip Moore sera de passage au Québec le 7 octobre prochain pour la toute première fois de sa carrière. Il stresse un peu ne sachant pas s’il a réellement des fans ici. Montrons-lui de quel bois on se chauffe au Québec. Je suis convaincu que ce sera une très belle soirée à ne pas manquer. Rendez-vous du côté de Ayer’s Cliff pour les célébrations en prolongation du 10ième anniversaire des Rodéo d’Ayer’s Cliff.



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